La Guerre des Mondes – H. G Wells
La Guerre des Mondes écrit par H.G Wells et publié en 1898 est considéré comme une œuvre centrale dans le genre de la science-fiction. En effet, sa publication datant à peine du début du 20ème siècle, en époque victorienne, La Guerre des Mondes fut un des premiers livres à relater une invasion extraterrestre sur la planète Terre.
Résumé
1894, Angleterre. Des astronomes sont témoins de la chute d’un premier météore provenant de Mars près de Londres, suivi de nombreux d’autres. En partant à leur découverte, ils découvrent alors avec effroi que ces projectiles s’apparentent à des cylindres et qui plus est, semblent occupés par des êtres extraterrestres. Y émergent alors sous les regards atterré d’immenses tripodes en métal dotées de technologies dévastatrices ; marquant le début de l’invasion martienne sur Terre. La civilisation terrestre a-t-elle seulement une chance de surie face à de telles forces ?
Mon avis
La science-fiction n’est pas un genre que je lis beaucoup, donc j’avoue ne pas avoir beaucoup de références dans ce domaine… C’est pour ça, pour me familiariser un peu plus avec le genre, que je me suis lancer dans la lecture de ce classique de la science-fiction. En plus, la mini-série britannique adaptée du roman qui est passée sur TF1 au début de l’année m’a vraiment donné envie d’aller plus en loin. (En plus d’être restée sur ma fin, j’avais entendu qu’elle s’éloignait beaucoup de l’œuvre originale…)
Un roman de science-fiction publié en 1894
La première chose qui interpelle dans ce livre, c’est la date de publication par rapport au sujet traité. J’ai été surprise par la précision de l’auteur lorsqu’il décrivait le fonctionnement des machines très avancées des martiens en l’année 1894. Alors, effectivement pour le lecteur d’aujourd’hui, le texte peut paraître désuet ; on remarqued’ailleurs dès le premier chapitre les lacunes technologiques, scientifiques de l’époque ; la connaissance de l’espace était encore vague ; les « conditions physiques (de Mars) sont encore largement un mystère », comme l’a décrit l’auteur, personne ne se préoccupait vraiment de la possibilité qu’elle puisse être occupée « personne ne songeait seulement à eux pour écarter l’idée de vie à leur surface comme impossible ou improbable. » La lenteur de l’information à l’époque est aussi frappante.
Mais c’est justement tout l’intérêt du livre ; on ne peut que s’imaginer en lisant un des premiers romans qui décrit des extraterrestres ce que ses lecteurs ont dû ressentir à l’époque. Car j’ai trouvé que l’auteur a parfaitement retranscrit la terreur, le désespoir d’une population dont le quotidien a été très soudainement bouleversé. Je pense qu’il a voulu aussi dénoncer l’ignorance, l’égocentrisme de la civilisation enfermée dans ses habitudes, et qui certaine de sa supériorité refusera longtemps de faire face à la terrible vérité ; sa totale impuissance face aux forces martiennes.
Ce n’est finalement que lorsque cette routine confortable sera brisé qu’elle donnera place à l’hystérie, au désespoir et enfin à l’adjudication…
Des personnages peu développés
Sinon je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, ils n’ont pas été très creusés par l’auteur. D’ailleurs le narrateur qui relate son vécu de l’invasion servira plus de « témoin », passant son temps à évaluer, observer les martiens. D’ailleurs la description des martiens qui ne ressemblent en rien à des humains m’a fait froid dans le dos. J’aurai aimé en connaître un peu plus sur leur mode de vie, notamment sur leur planète natale, mais dans un autre sens, cela nourrit un peu plus un thème central dans cette œuvre : l’angoisse de l’inconnu.
On connaît très peu de choses sur sa famille ; il aurait un frère dont ont suit une partie de sa fuite mais qui disparaît totalement à la fin du livre, et on ne sait pas ce qu’il devient. J’ai trouvé ça assez dommage, parce que pour le coup je suis restée sur ma fin, un sentiment d’inachevé. Le narrateur reste tout de même touchant dans son errance ; petit à petit il acquiert un nouveau regard sur le monde qui l’entoure, un monde où la domination de l’Homme n’est plus, et qui, à la place, devient l’animal dominé : « nous ne sommes que des fourmis ».
Détrôné, rabaissé au même niveau que les animaux, il comprend qu’en fin de compte, l’humain marqué par ses désirs et sa soif de conquêtes, n’est pas si éloigné des martiens (l’auteur compare d’ailleurs dans le texte l’invasion des martiens au génocide des aborigènes de Tasmanie au 19ème siècle par les britanniques).
Un récit pas si lointain de notre réalité
Bref, La Guerre des Mondes est un roman bien sombre, il élève des questions qui nous font toujours écho aujourd’hui ; la peur de l’invasion, l’individualisme, l’angoisse d’être contrôlé par quelque chose qui nous dépasse (l’intelligence artificielle), la fin du monde (réchauffement climatique), la peur de l’inconnu. (On peut aussi comparer ça au fameux COVID-19…)
Un rappel pour l’être civilisé persuadé de sa supériorité, qu’il peut à tout instant revenir à l’état de bête.
Et vous, vous avez lu La Guerre des Mondes ? Qu’est-ce que vous en avez pensé ? Sinon vous avez vu la série adaptée sur BBC ?
Citations marquantes :
« Ça n’est pas une guerre, ça n’a jamais été une guerre, pas plus qu’il n’y a de guerre entre les hommes et les fourmis. »
« J’eus la révélation de mon détrônement, la conviction que je n’étais plus un maître mais un animal parmi les animaux sous le talon des martiens. »
« La crainte et le règne de l’homme n’étaient plus »